Le point de vue des Européens sur le Brexit

Antoni MinnitiSenior Research Executive
Patrick AimeJunior Marketing Executive
novembre 08, 2019, 4:33 PM GMT+0

Le Brexit vient d’être repoussé à janvier 2020. Mais que pensent les Européens de l’échappée britannique de l’Union Européenne ? YouGov RealTime a récolté les opinions des Français, Britanniques, Allemands, Danois, Suédois, Norvégiens et Finlandais, quelques jours avant le report.

Les peuples européens sont partagés sur l’avenir économique du Royaume-Uni

Au début du mois d’octobre, la plupart des Européens sondés voient dans le Brexit des conséquences économiques négatives pour le Royaume-Uni. 58% des Suédois et 53% des Britanniques le pensent, ainsi que près de la moitié des Finlandais (49%), des Allemands (45%) et des Français (43%).

Seuls les Danois et Norvégiens sont plus modérés concernant l’impact négatif que cela pourrait avoir sur l’économie du Royaume-Uni. En effet, seuls 29% des Danois et 26% des Norvégiens estiment qu’elle va se dégrader.

Qui a la main sur les négociations ?

Les Britanniques sont les premiers à penser que leurs représentants n’ont pas une grande marge de manœuvre dans les négociations entre Londres et Bruxelles. Plus de 7 britanniques sur 10 pensent que l’Union Européenne a le contrôle des pourparlers (71%).

Auprès des autres pays, le constat est moins net.

Des attentes différentes selon les pays

Dans le cadre des pourparlers sur l’accord de sortie, les Britanniques ont été interrogés sur leurs priorités.

A l’inverse, nous avons posé la même question aux autres pays sur ce que devraient être les priorités de l’Union Européenne dans le cadre des négociations du Brexit.

Pour les Français (37%) et les Allemands (40%) la priorité est que le Royaume-Uni paie ce qui est dû au moment de partir. Pour les Danois (42%) et les Suédois (40%), il s’agit de « maintenir la coopération entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne sur la sécurité et le contre-terrorisme ». Enfin, les Finlandais se montrent les plus durs puisque 39% souhaitent avant tout s'assurer que le Royaume-Uni n'obtienne pas les mêmes niveaux de droits que celui d’un pays membre de l’Union Européenne.

Malgré tout, dans un pays décrit par la presse comme lassé par le Brexit et surtout marqué par de nouvelles élections, près d’1 Britannique sur 2 (47%) indique (le 18 octobre 2019) que s’il y avait un référendum aujourd’hui, il voterait pour rester dans l’Union Européenne (vs. 41% souhaitant l’inverse).

Faut-il pour autant y voir un changement de cap ? Seule certitude, rendez-vous le 12 décembre et 31 janvier prochain pour connaitre le fin mot de l’histoire.

Méthodologie :

Etude réalisée du 8 au 18 octobre 2019, auprès de 8 677 personnes en Europe. Elle inclue 7 échantillons représentatifs de chaque population représentée, selon la méthode des quotas, dans les pays suivants : Royaume-Uni (n=1 616), Allemagne (n=2 036), France (n=1 001), Danemark (1 006), Suède (n=1 005), Finlande (n=1 007), Norvège (n=1 006).

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