Abou Bakr al-Baghdadi, calife auto-proclamé de l’Etat islamique, est décédé dimanche 27 octobre 2019 suite à une opération de l’armée américaine. Le président Donald Trump l’a annoncé aux médias du monde entier. L’Etat islamique ayant perdu sa tête, les Français se sentent-ils plus en sécurité ? Donald Trump est-il à leurs yeux un véritable leader de la lutte contre le terrorisme ? Via notre outil YouGov RealTime, nous avons questionné un échantillon représentatif de la population française à ce sujet.
L’insécurité prédomine aux yeux des Français
Plus de 3 Français sur 4 (76%) déclarent ne pas se sentir plus en sécurité sur le sol national après la mort d’Al-Baghdadi. De plus, près des deux tiers des Français ne pensent pas que l’Etat islamique soit sur le déclin (64%). A noter qu’en fonction de l’âge, quelques différences s’observent : 77% des 55 ans et plus considèrent que Daech n’est pas sur le déclin contre 43% des 18-24 ans.
Plus globalement, un peu plus de 7 Français sur 10 (71%) ne constatent pas une diminution de la menace terroriste en France. A nouveau, ce point de vue est d’autant plus partagé par les personnes de 55 ans et plus (81%).
Et, qu’en est-il de l’opinion de la population nationale française vis-à-vis du président américain en matière de lutte contre le terrorisme ?
Aux yeux des Français, Trump n’est pas un bon leader
Après avoir annoncé le décès d’Al-Baghdadi en conférence de presse dimanche dernier, Donald Trump a voulu réaffirmer la position américaine sur le terrorisme.
Malgré tout, nombreux sont les Français à voir en lui un mauvais chef d’Etat sur le plan militaire (50%) et sur le plan international (64%). Sa prise de parole concernant la mort du leader de l’Etat islamique n’a pas non plus été une bonne opération médiatique selon 4 Français sur 10 (41%). A noter que 34% n’ont pas d’avis sur l’annonce de dimanche et que 25% l’ont trouvé réussie.
Et, selon la formule consacrée, les Etats-Unis sont-ils « les gendarmes du monde » ? Plus d’1 Français sur 2 juge que ce n’est pas le cas (52%) contre près d’1 sur 4 qui pensent le contraire (28%).
Méthodologie
Etude Omnibus réalisée du 29 au 30 octobre 2019 auprès de 1 000 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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