Troisième baisse consécutive pour Emmanuel Macron qui atteint un niveau d’impopularité historique
Après l’affaire Benalla du mois dernier, la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, en pleine rentrée politique est un nouveau coup dur pour le chef de l’Etat Emmanuel Macron. C’est dans ce contexte difficile et après une troisième baisse consécutive, qu’Emmanuel Macron enregistre son plus bas niveau de popularité depuis son arrivée à l’Elysée.
Avec 23% d’opinions favorables, le Président de la République perd encore 4 points ce mois-ci et connaît son plus faible score de popularité depuis son élection. Cette tendance s’observe auprès de toutes les franges de l’opinion. En effet, Emmanuel Macron chute de 8 points auprès des sympathisants du Centre (74% d’opinions favorables), de 7 points auprès des sympathisants de Droite (14% d’opinions favorables) et 2 points auprès des sympathisants de Gauche (14% d’opinions favorables également).
A l’instar d’Emmanuel Macron, le Premier ministre, qui parvenait jusqu’alors à se maintenir, voit également baisser son niveau de popularité ce mois-ci pour atteindre à son tour un niveau d’impopularité record (24% d’opinions favorables, -6 points). Tout d’abord, la plus forte baisse est enregistrée auprès des sympathisants du Centre (70% d’opinions favorables, -12 points) et plus particulièrement auprès du parti En Marche! au sein duquel le Premier ministre perd 14 points (74% d’opinions favorables). Cette tendance s’observe également auprès des autres franges de l’opinion : auprès des sympathisants de Droite d’abord (20% d’opinions favorables, -9 points) mais également auprès des sympathisants de Gauche (14% d’opinions favorables, -5 points).
Ce mois-ci, le podium des sujets de préoccupation en politique des Français voit la « protection sociale » arriver en tête (18%, stable), exæquo avec « le chômage et l’emploi » en cette période de rentrée (18%, -3 points). Derrière, « l’immigration » (15%, +1 point) complète le podium. A noter la hausse de « l’environnement » (9%, +4 points) qui fait écho à l’actualité de ce début de mois.
Tout comme le couple exécutif, le gouvernement enregistre une baisse générale auprès de toutes les proximités partisanes
Ce mois-ci, le gouvernement chute fortement pour atteindre 20% d’opinions favorables (-7 points) et ce déclin se confirme auprès de toutes les proximités partisanes. Cette baisse se remarque tout d’abord auprès des Centristes, où le gouvernement perd 14 points (68% d’opinions favorables). Les sympathisants de Droite se montrent également très critiques envers le gouvernement (14% d’opinions favorables, -7 points), tout comme les sympathisants de Gauche (13% d’opinions favorables, -4 points).
Ainsi, le gouvernement enregistre une baisse sur la quasi-totalité des items testés. Près d’un Français sur deux estime que le gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (47%, -2 points) et quatre Français sur dix qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (41%, -6 points). Derrière, près d’un tiers des Français estime qu’il « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (31%, -6 points) et 29% que le gouvernement « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (-5 points). Enfin, moins d’un quart des Français estime qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs» (24%, -5 points), qu’il est « composé de personnes compétentes » (24%, -6 points), que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (18%, -5 points) et qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (13%, -2 points).
La tendance est similaire, même si elle reste moins nette, au sein du parti Rassemblement National. Près de 4 Français sur 10 estiment que le Rassemblement National a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (38%, stable), qu’il est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (36%, -2 points). Derrière, un tiers des Français pense ensuite qu’il a « de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (33%, -1 point) et qu’il s’adresse « à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (31%, -1 point). Enfin, moins de 3 Français sur 10 estiment qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (27%, -1 point), qu’il « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (22%, -2 points), que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (22%, stable), et qu’il « est composé de personnes compétentes » (20%, -2 points).
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