Les Jeux Olympiques de Paris approchent à grands pas, et les défis en matière de transport sont nombreux. La ville va devoir faire face à une affluence massive de spectateurs, d'athlètes et de journalistes, ce qui pourrait mettre à rude épreuve les infrastructures actuelles.
Des transports en commun à la hauteur ?
D’après les résultats de notre étude, les Français sont plutôt pessimistes. A peine 1 personne sur 3 se dit confiante dans la capacité des transports à pouvoir accueillir l’affluence durant les événements (32%) - un chiffre néanmoins plus élevé chez les habitants de la région parisienne (36%) et chez les jeunes (40% des 18-34 ans).
D’après le Ministère chargé des transports, les sites de compétition en Île-de-France seront 100% accessibles en transports en commun et en transports actifs comme le vélo et la marche. Pour autant, seuls 4 Français sur 10 pensent que ce sera le cas (39%). Une nouvelle fois, les habitants de la région parisienne (46%) et les 18-34 ans (48%) sont plus optimistes.
Le niveau de confiance baisse encore en ce qui concerne l’accessibilité des transports pour les personnes à mobilité réduite (35% nat rep).
Les tarifs des transports en commun à Paris sont-ils exagérés ?
A titre informatif, le prix habituel constaté au 1e janvier 2024 est de 2,15€ pour un trajet, de 20,60 € pour un forfait Navigo jour (5 zones), et de 30,75€ pour un forfait Navigo semaine (5 zones). Les billets Pass Paris 2024 donnent accès aux lieux des compétitions en Île-de-France ainsi qu'aux aéroports Roissy Charles-de-Gaulles et Orly.
Pendant les JO, un trajet coutera 4€, soit 1,85€ de plus que pour un trajet classique. Environ un tiers des Français (31%) et des habitants de la région parisienne (33%) sont d’accord avec ce tarif – une approbation significativement plus importante est constatée auprès des 18-34 ans (40%) et des Français qui souhaitent assister aux épreuves (53%).
Ceux qui opteront pour un pass journée devront débourser 16€, soit 4,6€ de moins (!) que pour un forfait Navigo jour classique - un tarif pourtant discutable selon les Français : 50% sont en désaccord.
Enfin, le pass semaine est affiché au prix de 70€, soit plus du double du forfait Navigo semaine - une majorité de Français s’oppose à ce prix (65%), y compris parmi ceux qui souhaitent assister aux épreuves (61%) et parmi les Franciliens (68%).
Usage du QR Code dans les zones à forte tension : bonne ou mauvaise idée ?
Pour réguler l'affluence lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, un QR Code sera mis en place pour que, dans les zones à forte tension, ne puissent circuler que les personnes qui se rendent sur les lieux des épreuves, ou les personnes travaillant ou habitant dans la zone.
Près d’un Français sur deux se dit contre cette mesure (47%) et pense qu’elle ne sera pas efficace (47%).
Par ailleurs, près de 6 habitants de la région parisienne sur 10 ne sont pas au clair quant aux zones de tension concernées et au processus d’obtention du QR code (57%) et 53% considèrent que tout le monde ne sera pas en mesure de l’obtenir (en référence aux différences générationnelles et d’accès à la technologie).
En parallèle, les Français qui souhaitent assister aux épreuves sont plus positifs : 57% disent être d’accord avec la mise en place du QR code, 56% pensent qu’il sera efficace pour réguler l’affluence. En revanche, davantage de communication et de pédagogie autour du process d’obtention du QR code semble nécessaire : 45% ne se sentent à l’heure actuelle pas bien informés.
Comment la perception et les sentiments des Français évoluent-ils à quelques semaines du début des Jeux Olympiques ?
Depuis notre précédente étude réalisée en mars 2024, on observe des évolutions positives. 53% des Français se disent fiers d’accueillir les JO en France, soit 7 points de plus que deux mois auparavant. L’intérêt pour l’événement semble également progresser (+5 points) et 37% des Français font part de leur impatience (+4 points).
Méthodologie :
Etude YouGov Surveys réalisée du 13 au 14 juin 2024 auprès de 1 010 adultes représentatifs de la population française, selon la méthode des quotas.
Habitants de la région parisienne : n=187
18-34 ans : n=253
Adultes français qui souhaitent assister aux épreuves : n=250