Un Président dans le dur alors qu’arrive le bilan des 100 jours
Entre le budget de la défense, le départ du général en chef des armées, la baisse des APL ou encore la gestion controversée de la majorité à l’Assemblée nationale, le Président Emmanuel Macron voit, à l’approche du 15 août et donc du terme de ses 100 premiers jours, sa popularité chuter lourdement et ternir des débuts jusque-là encourageants.
Trois mois après son arrivée à la tête de l’Etat, le Président Emmanuel Macron enregistre une baisse importante de popularité et atteint les 36% d’opinions favorables (-7 points par rapport au mois dernier). En baisse sur la quasi-totalité des franges de l’opinion, Emmanuel Macron se voit avant tout sanctionné auprès des sympathisants du Centre (81% d’opinions favorables, -14 points). Dans le détail, le Président enregistre un baisse de popularité auprès des sympathisants Les Républicains (39% d’opinions favorables, -8 points), auprès des sympathisants d’Extrême droite (14% d’opinions favorables, -7 points) et auprès des sympathisants PS, EE-LV (47% d’opinions favorables, -2 points). En revanche, Emmanuel Macron parvient à maintenir son faible niveau de popularité auprès des sympathisants de l’Extrême gauche (19% d’opinions favorables, stable).
En baisse également, Edouard Philippe parvient tout de même à supplanter, pour la première fois, le Président Emmanuel Macron pour ce qui est du niveau de popularité. De fait, le chef du gouvernement atteint les 37% d’opinions favorables, soit une baisse de 2 points par rapport au mois dernier. Dans le détail, cette baisse de popularité se manifeste surtout auprès des Centristes (77% d’opinions favorables, -10 points) et auprès des sympathisants Les Républicains (47% d’opinions favorables, -10 points). A gauche de l’échiquier politique, Edouard Philippe parvient à maintenir un cap auprès des sympathisants du PS, EE-LV (41% d’opinions favorables, stable) et même à améliorer sa popularité d’un point auprès des sympathisants de l’Extrême gauche (16% d’opinions favorables, +1 point). Plus surprenant, le chef du gouvernement parvient même à enregistrer une hausse de 7 points auprès des sympathisants d’Extrême droite (25% d’opinions favorables).
Ce mois-ci, le classement des sujets de préoccupation des Français reste inchangé avec toujours en tête « le chômage », (25%, -2 points), « l’immigration » (15%, +1 point) et la « la protection sociale (retraites, sécurité sociale…) » (14%, +1 point).
Tout comme Emmanuel Macron, le gouvernement voit sa popularité s’effriter
Avec 33% d’opinions favorables, l’équipe gouvernementale perd 5 points par rapport au mois dernier. Dans le détail, cette baisse s’exprime avant tout auprès des sympathisants du Centre (79% d’opinions favorables, -13 points), et dans un degré moindre auprès des extrêmes : -8 points auprès des Frontistes (11% d’opinions favorables) et -9 points auprès des sympathisants d’Extrême gauche (11% d’opinions favorables). Dans une moindre mesure, le gouvernement perd 3 points auprès des sympathisants Les Républicains (37% d’opinions favorables). Enfin, tout comme Edouard Philippe, les membres du gouvernement parviennent à maintenir leur niveau de popularité auprès des sympathisants PS, EE-LV (43% d’opinions favorables).
En baisse sur l’ensemble des items, près d’un Français sur 2 estime toutefois que le gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (49%, -8 points) et qu’il « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (45%, -2 points). Mais sur le reste des items, seuls un peu plus d’un tiers des Français estiment qu’il « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (36%, -9 points), qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (35%, -8 points), qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (34%, -9 points) et qu’il est « composé de personnes compétentes » (32%, -8 points). Enfin, moins d’un Français sur trois estime que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (28%, -3 points) et qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (20%, -3 points).
Le Front National, quant à lui, enregistre encore une fois une baisse sur la quasi-totalité des items. Seul un peu plus d’un tiers des Français estiment que le parti est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (38%, -3 points) et qu’il a « de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (34%, +1 point). Derrière, moins d’un tiers des Français estiment qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (33%, -4 points), qu’il s’adresse « à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (31%, -2 points). En retrait, moins d’un Français sur trois estime que le Front National « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (28%, -2 points), que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (23%, stable), qu’il « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (21%, -4 points), et qu’il « est composé de personnes compétentes » (20%, -3 points).
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