Il y a un an, nous vous parlions de la nouvelle mesure phare de la loi ALUR portant sur l’encadrement des loyers sur la ville de Paris. En effet, cette nouvelle mesure avait et a toujours comme objectif de réguler les marchés immobiliers et encadrer les pratiques abusives ainsi que de favoriser l’accès au logement, en protégeant les populations les plus vulnérables.
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Si au moment de son lancement, 66% des Français estimaient alors que cette mesure était une bonne réponse à la crise du logement, qu’en est-il aujourd’hui ? A ce titre, nous nous sommes demandés, à l’occasion de ses 1 an, si cette mesure avait connu des résultats à la hauteur de ses attentes et si les Français jugeaient toujours cette mesure favorablement.
Des Français et Parisiens séduits par cette nouvelle mesure
Un an après, près des deux tiers des Français estiment que la loi ALUR est une bonne réponse à la crise du logement (64%). Au sein de la région parisienne (les principaux concernés) la tendance est quasi-identique : 61% des Parisiens estiment que cette mesure est une bonne réponse à la crise du logement.
Dans le détail, parmi ceux estimant que cette mesure est une bonne réponse, 84% s’expriment pour un élargissement aux métropoles et aux villes. Même si ce n’est pas encore pour tout de suite.
Dans les faits, le bilan semble plus mitigé. Si en effet cette mesure a permis de maîtriser la hausse des loyers à Paris (+0,8% contre +1,4% en 2014)* et donné plus de transparence sur la réalité des prix, certaines personnes mettent en avant une baisse des investissements au sein de la capitale.
Malgré cela, seul un peu plus d’un tiers des Français estime que les propriétaires respectent dans l’ensemble cette mesure (37% pour seulement 30% des habitants de la région parisienne). De plus, pour près d’un Français sur deux, cette mesure a dissuadé les propriétaires d’investir dans les biens destinés à la location (42%).
Par ailleurs, si 27% des Français estiment que cette mesure bénéficie aux foyers les plus pauvres, une tranche non négligeable estime, tout de même, qu’elle profite aux foyers les plus riches (12%) et même à personne (12%). Enfin, près d’un tiers estime que cette mesure bénéficie aux foyers les plus riches comme les plus pauvres (29%).
*source Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap)