Résultats du Baromètre YouGov France / Le Huffington Post / CNews de Mai 2017

Lea TrichetJunior Research Executive
mai 04, 2017, 12:37 PM GMT+0

Au terme de ce quinquennat, le couple exécutif affiche une énième et dernière baisse

En plein entre-deux tours de l’élection présidentielle marquée par la présence de la candidate FN, et l’élimination historique de la droite et de la gauche, le couple exécutif se voit sanctionné ce mois-ci, et notamment auprès des sympathisants de sa propre famille politique.

Gratifié de deux hausses consécutives en mars et avril, le Président François Hollande perd 3 points en mai et compte 18% d’opinions favorables. Dans les faits, cette baisse se retrouve avant tout auprès de son propre camps (41% d’opinions favorables, -10 points) mais également – dans une moindre mesure – auprès de l’Extrême gauche (22% d’opinions favorables, -6 points). Les sympathisants Centristes gardent quant à eux une opinion stable par rapport au mois d’avril (21% d’opinions favorables) tout comme les sympathisants du parti Les Républicains (3% d’opinions favorables). À l’inverse, le chef de l’Etat enregistre une légère hausse auprès des sympathisants du Front National (6% d’opinions favorables, +1 point).

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve perd 2 points de popularité ce mois-ci, et atteint les 30% d’opinions favorables. Tout d’abord en baisse au sein de son propre camp (52% d’opinions favorables, -9 points) et auprès des Centristes (43% d’opinions favorables, -2 points), cette tendance se confirme auprès de toutes les autres franges de l’opinion : -3 points auprès des sympathisants du parti Les Républicains (24% d’opinions favorables), -1 point auprès des sympathisants d’Extrême gauche (38% d’opinions favorables) et des sympathisants du Front National (12% d’opinions favorables).

Ce mois-ci, malgré le statu quo en tête des sujets de préoccupation des Français en politique quelques tendances sont à noter. Si « le chômage / l’emploi » occupe toujours la première place malgré une baisse notable (28%, -5 points), la « protection sociale (retraites, sécurité sociale…) » gagne 4 points (16%), tandis que l’« immigration » gagne 1 point (14%). Enfin, au pied du podium, l’« insécurité » enregistre une hausse de trois points (12%, +3 points).

Le gouvernement parvient à préserver son image malgré un niveau de popularité bas

Avec 17% d’opinions favorables (-1 point), le gouvernement contient sa baisse de popularité. Malgré une popularité en hausse auprès des sympathisants du Front National (7% d’opinions favorables, +3 points) et auprès des sympathisants Centristes (20% d’opinions favorables, +1 point), l’équipe gouvernementale enregistre des baisses de popularité importantes auprès : des sympathisants de l’Extrême gauche (17% d’opinions favorables, -9 points), des sympathisants PS, EE-LV (39% d’opinions favorables, -8 points) et des sympathisants Les Républicains (5% d’opinions favorables, -2 points).

En mai, le gouvernement voit son image se dégrader puisqu’il subit une baisse sur presque tous les items politiques et sociétaux. Tout d’abord, moins d’un tiers des Français estime que le gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (31%, -3 points), qu’il « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (27%, -3 points) et qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (27%, -1 point). De plus, moins d’un Français sur cinq pense que le gouvernement « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (20%, -1 point), qu’il « est composé de personnes compétentes » (19%, -1 point), et que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (18%, -1 point).

Le parti Les Républicains, quant à lui, voit ses scores diminuer à nouveau, mais se maintient tout de même à un niveau globalement plus élevé que le gouvernement. Ainsi, si toujours plus d’un tiers des Français estime que le parti Les Républicains « est prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (37%, -6 points), moins d’un tiers estime pour autant qu’il « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (29%, +1 point) et qu’il « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (28%, -5 points). Enfin, moins d’un quart estime qu’il « est composé de personnes compétentes » (24%, -2 points), qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (21%, +2 points), que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (21%, -2 points) et qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (21%, -3 points).

Les résultats détaillés du Baromètre ici

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