Le couple exécutif parvient à inverser la courbe de popularité après deux baisses consécutives
Après un mois de septembre marqué par la signature des ordonnances réformant le droit du travail et par le projet de loi de finance 2018, le couple exécutif s’est vu confronté à une série de manifestations de la part des syndicats et de certaines formations politiques.
Bousculé, le Président de la République Emmanuel Macron parvient tout de même à redresser son niveau de popularité en atteignant les 32% d’opinions favorables (+2 points par rapport au mois dernier). Marqué par un regain de popularité au sein de son propre camp, qui le porte ce mois-ci, (90% d’opinions favorables auprès des sympathisants du Centre, +15 points) et dans une moindre mesure par les sympathisants d’Extrême droite (11% d’opinions favorables, +2 points), le chef de l’Etat ne parvient pas à endiguer le vent de contestations suite à la réforme du code du travail. Dans le détail, Emmanuel Macron perd 13 points auprès des sympathisants Les Républicains (32% d’opinions favorables), 4 points auprès des sympathisants d’Extrême gauche (8% d’opinions favorables) et 3 points auprès des sympathisants PS, EE-LV (36% d’opinions favorables).
A l’instar du chef de l’Etat, le Premier ministre Edouard Philippe connait également un regain de popularité avec 34% d’opinions favorables (+2 points). Stable au sein de son propre camp (84% d’opinions favorables, stable), le profil du chef du gouvernement séduit à droite : +7 points auprès des sympathisants d’Extrême droite (15% d’opinions favorables) et +1 point auprès des sympathisants Les Républicains (47% d’opinions favorables). Pour autant, Edouard Philippe ne parvient pas encore à séduire l’électorat de gauche : -12 points auprès des sympathisants PS, EE-LV (31% d’opinions favorables) et -3 points auprès des sympathisants d’Extrême gauche (10% d’opinions favorables).
Inchangé, le podium des sujets de préoccupation en politique des Français compte toujours en tête, le « chômage et l’emploi » (26%, stable). Arrivent ensuite la « protection sociale » (16%, +1 point) et l’« immigration » (13%, stable).
Malgré la remontée du couple exécutif, la popularité du gouvernement reste, quant à elle, stable
Crédité de 29% d’opinions favorables, le gouvernement maintient son niveau de popularité à celui enregistré le mois dernier. Cela s’explique avant tout auprès des sympathisants du Centre (90% d’opinions favorables, +14 points) et dans une moindre mesure auprès des sympathisants de l’Extrême droite (9% d’opinions favorables, +1 point). Sur l’ensemble des autres franges de l’opinion, le gouvernement enregistre des baisses : -11 points auprès des sympathisants PS, EE-LV (30% d’opinions favorables), -8 points auprès des sympathisants Les Républicains (32% d’opinions favorables) et -4 points auprès des sympathisants d’Extrême gauche (8% d’opinions favorables).
En pleine réforme du code du travail, plus d’un Français sur deux estime que le gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (55%, +5 points). Dans le même registre, un peu plus de 4 Français sur 10 estiment que le gouvernement « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (45%, +2 points) et qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (43%, +12 points). Ensuite, un peu plus de 3 Français sur 10 estiment que le gouvernement actuel « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (39%, +5 points), qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (35%, +1 point) et qu’il est « composé de personnes compétentes » (34%, +3 points). Enfin, près d’un quart des Français estiment que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (25%, stable) et qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (18%, stable).
Le Front National, connait une fois de plus une relative stabilité des items. Plus d’un tiers des Français estiment que le Front National est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (38%, stable) et qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (36%, stable). Près d’un Français sur trois estime que le parti a « de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (33%, -1 point), qu’il s’adresse « à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (33%, +3 points) et qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (29%, +2 points). Enfin, moins d’un Français sur quatre, estime que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (23%, stable), qu’il « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (22%, -1 point) et qu’il « est composé de personnes compétentes » (22%, stable).
Les résultats détaillés du Baromètre ici
