François Hollande et des effets d’annonces en préambule de la présidentielle

Antoni MinnitiSenior Research Executive
août 19, 2016, 10:38 AM GMT+0

Dans un contexte pré-primaire du parti Les Républicains, où l’heure est aux petites phrases, le chef de l’Etat, qui chercherait au contraire à se faire petit, a fait le buzz via une promesse célèbre mais néanmoins rarement tenue : « Si je perds, j’arrête la politique ». Entre effet de manche et sincérité politique, cette annonce conditionne donc sa vie politique à 2017.

Des Français largement d’accord avec la décision du Président François Hollande

8 Français sur 10 se disent d’accord avec la décision de François Hollande « d’arrêter la politique en cas d’échec à la présidentielle de 2017 » (80% - dont 62% étant même « tout à fait d’accord »). Dans le détail des résultats, cette tendance se retrouve à travers toutes les tranches d’âges et zones géographiques.

Entre humilité ou stratégie politique, les Français semblent avoir leur avis - En effet, près des deux tiers des Français (63%) voient l’annonce du président comme une stratégie permettant d’afficher une posture d’humilité en vue des présidentielles (vs. 11% pensant, au contraire, qu’il s’agit d’une démarche sincère et dénuée de toute stratégie politique.

A noter, 88% des Français se disant d’accord avec le choix du Président François Hollande estiment qu’il ne s’agit que d’une stratégie politique.

Comme un écho de 2012, où le temps était aux promesses de Nicolas Sarkozy

Agenda oblige, l’annonce de François Hollande intervient au moment même où Nicolas Sarkozy commence ses premières sorties médiatiques, faisant fi de l’ensemble des promesses et responsabilités non tenues aux Français après sa défaite de 2012.

Les résultats de l’enquête YouGov démontrent que 63% des Français estiment que Nicolas Sarkozy aurait dû se retirer complètement de la vie politique après son échec de 2012. A noter que, parmi ceux pensant que Nicolas Sarkozy aurait mieux fait de rester à la retraite, 88% pensent que François Hollande est sincère, et se retirera vraiment en cas d’échec en 2017.

Sans pour autant le cibler, les propos de François Hollande ne manquent pas de nous renvoyer vers le récent retour de Nicolas Sarkozy à la tête du parti les Républicains, et ses nouvelles ambitions présidentielles.

L’ensemble des résultats ici