Les Millennials face à la sexualité et à la pornographie

Salomé MarcadéMarketing Manager
février 21, 2020, 12:35 PM GMT+0

Plus de 7 Français sur 10 âgés de 18 à 34 ans trouvent que la sexualité est un sujet tabou en France (72%).

Les femmes consultent moins de contenus pornographiques que les hommes

Si 63% des Millennials (18-34 ans) déclarent avoir déjà regardé du contenu pornographique, on observe de fortes disparités en fonction du genre : en effet, 79% des hommes avouent avoir déjà regardé ce type de contenus vs. 48% des femmes. A noter, l’écart est d’autant plus marquant au niveau de ceux déclarant en regarder toujours actuellement (55% des hommes vs. 22% des femmes).

Auprès de ces Millennials regardant aujourd’hui encore ce type de contenus, les deux tiers en visionnent au moins une fois par semaine (65%, dont 15% au moins une fois par jour).

En moyenne, c’est à 16 ans que cette génération a été exposée à du contenu pornographique pour la première fois. Encore une fois, les hommes se démarquent avec une moyenne de 15 ans (vs. 17 ans pour les femmes).

Etre en couple diminue-t-il la fréquence de visionnage ?

Pour 71% des Millennials, le fait d’être en couple impacte leur consommation de contenus pornographiques. En effet, 40% avouent diminuer leur consommation et 31% déclarent ne plus en regarder lorsqu'ils sont en couple. A noter, quelques irréductibles déclarent consommer tout autant de contenus pornographiques en couple que célibataire.

L’impact de la pornographie sur la sexualité et le rapport au corps

Lorsqu’on demande aux Millennials ayant déjà regardé des contenus pornographiques si cela a un impact positif ou négatif sur leur vie sexuelle, les avis sont partagés. 23% considèrent que cela a un impact positif quand 14% jugent que cela a des répercussions négatives. A noter, 41% ont le sentiment que cela n’impacte pas leur vie sexuelle.

De plus, 42% de jeunes qui ont déjà regardé des contenus pornographiques ont déjà tenté de reproduire certaines scènes – un mimétisme plus important chez les hommes (49%) que chez les femmes (31%).

Malgré tout, la pornographie peut engendrer des complexes chez certains : en effet, 34% des Millennials se sont déjà sentis complexés par rapport à leur physique en regardant ce type de contenus – un phénomène qui touche davantage les femmes (44%) que les hommes (28%).

L’éducation sexuelle des jeunes

La loi de 2001 prévoit dans les écoles, les collèges et les lycées au moins trois séances annuelles d'éducation à la sexualité, mais son application reste « parcellaire » et « inégale » selon les territoires.

Dans un tel contexte, plus de 3 Millennials sur 4 trouvent que l’éducation sexuelle devrait être renforcée durant leur scolarité (76%). Pourtant, lorsqu’on leur demande quel acteur devrait se charger de l’éducation sexuelle des jeunes en priorité, les parents sont les premiers cités (38%), suivis des professionnels de santé (30%). L’école arrive quant à elle en troisième position (16%).

Enfin, la majorité des Millennials considère que l’éducation sexuelle devrait débuter au collège (67%). Une prise de parole, à un âge délicat permettrait d’aborder plus librement leur sexualité qui est, encore aujourd’hui pour cette génération, un sujet tabou (72%).

Méthodologie :

Etude Omnibus réalisée du 13 au 17 février 2020 auprès de 988 personnes représentatives des Millennials (18-34 ans) en France, selon la méthode des quotas.

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