Le couple exécutif aborde la rentrée sur une nouvelle baisse de popularité
En pleine rentrée politique, le chef de l’Etat et son Premier ministre présentent les grands axes de réformes liés à l’école primaire et au code du travail. Marqué par une chute brutale de popularité le mois dernier, le couple exécutif entend ce mois-ci repartir sur de nouvelles bases.
Pour le deuxième mois consécutif, le chef de l’Etat Emmanuel Macron enregistre une baisse de popularité et atteint les 30% d’opinions favorables (-6 points par rapport au mois dernier). Si cette baisse de popularité s’exprime sur la quasi-totalité des franges de l’opinion, le Président se voit avant tout sanctionner auprès des sympathisants PS, EE-LV (39 % d’opinions favorables, -8 points). Arrivent ensuite les sympathisants d’Extrême gauche (12% d’opinions favorables, -7 points), les sympathisants du Centre (75% d’opinions favorables, -6 points) et les sympathisants d’Extrême droite (9% d’opinions favorables, -5 points). En pleine rentrée politique marquée par la réforme du Code du travail, le chef de l’Etat connait un regain de popularité auprès des sympathisants Les Républicains (45% d’opinions favorables, +6 points).
Le Premier ministre Edouard Philippe connait également une baisse de popularité mais garde un niveau toujours supérieur à celui du Président avec 32% d’opinions favorables soit une baisse de 5 points. Dans le détail, cette baisse de popularité s’explique notamment auprès des sympathisants d’Extrême droite (8% d’opinions favorables, -17 points) et auprès des sympathisants d’Extrême gauche (13% d’opinions favorables, -3 points). Dans une moindre mesure, les sympathisants Les Républicains (46% d’opinions favorables, -1 point) participent également à cette baisse de popularité du Premier ministre. En revanche, le chef du gouvernement enregistre une hausse de 7 points auprès des Centristes (84% d’opinions favorables) et des sympathisants PS, EE-LV (43% d’opinions favorables, +2 points).
Une fois de plus, le podium des sujets de préoccupation en politique des Français reste inchangé, le « chômage et l’emploi » préoccupent un peu plus d’un quart des Français (26%, +1 point). Viennent ensuite la « protection sociale » (15%, +1 point) et l’« immigration » (13%, -2 points) qui repasse en troisième position.
Tout comme le couple exécutif, le gouvernement voit sa popularité baisser
Avec 29% d’opinions favorables, le gouvernement perd 4 points par rapport au mois d’août. L’équipe gouvernementale se voit sanctionner par les sympathisants d’Extrême droite (8% d’opinions favorables, -3 points), les Centristes (76% d’opinions favorables, -3 points) et les sympathisants PS, EE-LV (41% d’opinions favorables, -2 points). En revanche, les membres du gouvernement voient leur popularité augmenter chez les sympathisants Les Républicains (40% d’opinions favorables, +3 points) et chez les sympathisants d’Extrême gauche (12% d’opinions favorables, + 1 point).
Un Français sur deux estime que le gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (50%, +1 point). Malgré cette hausse qui s’inscrit dans un contexte marqué par des réformes, le reste des items sont en baisse. Tout d’abord, un peu plus de 4 Français sur 10 estiment que le gouvernement « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (43%, -2 points). Ensuite, seuls un peu plus de 3 Français sur 10 estiment que le gouvernement actuel « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (34%, -2 points), qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (34%, -1 point), qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (31%, -3 points) et qu’il est « composé de personnes compétentes » (31%, -1 point). Enfin, près d’un quart des Français estiment que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (25%, -3 points) et qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (18%, -2 points).
Le Front National, connait une relative stabilité des items. Plus d’un tiers des Français estiment que le Front National a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (36%, +3 points). Enfin, des items comme l’idée que le parti est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (38%, stable) ou le fait que le Front National a « de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (34%, stable) se maintiennent. Près d’un tiers des Français estiment que le Front National s’adresse « à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (30%, -1 point) et qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (27%, -1 point). Enfin, moins d’un Français sur quatre, estime le Front National « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (23%, +2 points), que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (23%, stable) et qu’il « est composé de personnes compétentes » (22%, +2 points).
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