Un Président qui confirme, un Premier ministre qui s’affirme
Le Président Emmanuel Macron enregistre, pour son deuxième mois à la tête de l’Etat, une hausse significative de popularité pour atteindre les 43% d’opinions favorables (+4 points par rapport au mois dernier). Cette hausse masque en revanche quelques disparités au sein de l’échiquier politique. Le chef de l’Etat voit sa popularité augmenter auprès des sympathisants du Centre (95% d’opinions favorables, +13 points) mais également auprès des sympathisants Les Républicains (47% d’opinions favorables, +12 points) et dans une moindre mesure auprès des sympathisants d’Extrême droite (21% d’opinions favorables, +4 points). A la gauche de l’échiquier politique, le constat est tout autre, avec une baisse au sein de ces franges : 49% d’opinions favorables auprès des sympathisants PS, EE-LV (-9 points) et 19% d’opinions favorables auprès des sympathisants de l’Extrême gauche (-6 points).
Edouard Philippe, quant à lui, semble vouloir s’affirmer et rompre ainsi avec l’image d’un homme effacé qui semblait se dessiner. Cela semble avoir payé puisque, même si sa cote de popularité demeure en-deçà de celle d’Emmanuel Macron, le chef du gouvernement atteint les 39% d’opinions favorables, soit une hausse de 8 points. La hausse de popularité d’Edouard Philippe s’exprime avant tout auprès des sympathisants Les Républicains (57% d’opinions favorables, +19 points), auprès des sympathisants du Centre (87% d’opinions favorables, +15 points) et dans une moindre mesure auprès des sympathisants d’Extrême droite (18% d’opinions favorables, +2 points). Par ailleurs, et à l’inverse d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe parvient à enregistrer une hausse de popularité auprès des sympathisants du PS, EE-LV (41% d’opinions favorables, +4 points) mais ne résiste pas au sympathisants de l’Extrême gauche (15% d’opinions favorables, -2 points).
Malgré les mauvais chiffres de juin, et même s’il reste en tête, « le chômage », perd trois points dans le palmarès des sujets de préoccupation des Français (27% -3 points). Juste derrière, « l’immigration » reste stable (14%, stable) et la« la protection sociale (retraites, sécurité sociale…) » gagne un point (13%).
A l’instar du couple exécutif, le gouvernement capitalise auprès du Centre et de la Droite
Crédité de 38% d’opinions favorables, le gouvernement fraichement renouvelé suite aux législatives gagne 5 points de popularité. Dans le détail, la confiance en l’équipe gouvernementale s’exprime avant tout auprès des sympathisants du Centre (92% d’opinions favorables, +14 points), auprès des sympathisants du parti Les Républicains (40% d’opinions favorables, +6 points), et auprès des sympathisants de l’Extrême droite (19% d’opinions favorables, +7 points). Notons également que les sympathisants de l’Extrême gauche affichent une tendance allant dans le sens de l’équipe gouvernementale (20% d’opinions favorables, +2 points). Enfin, les sympathisants PS, EE-LV semblent bel et bien vouloir assumer leur prise de position en affichant, tout comme pour le couple exécutif une tendance négative (43% d’opinions favorables, -4 points).
Plus d’1 Français sur 2 estime que le nouveau gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (57%, +6 points). Juste derrière, toujours un peu moins d’1 Français sur 2 pense qu’il « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (47%, stable), qu’il « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (45%, +4 points), qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (43%, stable), qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (43%, +5 points) et qu’il est « composé de personnes compétentes » (40%, +1 point). Enfin, moins d’un tiers de Français estime que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (31%, -1 point) et qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (23%, stable).
Le Front National, quant à lui, enregistre une baisse sur la quasi-totalité des items. Si un peu plus de 4 Français sur 10 estiment que le parti est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (41%, +2 points), le reste des items baisse. Moins de 4 Français sur 10 estiment qu’il a « une ligne claire, dont il ne bouge pas » (37%, -1 point), qu’il a « de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (33%, -2 points) et qu’il s’adresse « à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (33%, -1 point). En retrait, moins d’un tiers des Français estime que le Front National « protège les intérêts des personnes comme [eux] » (30%, stable), qu’il « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (25%, -2 points), qu’il « est composé de personnes compétentes » (23%, -2 points) et que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre » (23%, -2 points).
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