Le couple exécutif affiche deux tendances ce mois-ci
A quelques semaines du premier tour des élections présidentielles toujours et encore marquées par les affaires judiciaires de certains candidats, le couple exécutif affiche deux tendances bien distinctes ce mois-ci.
Le Président François Hollande, enregistre une deuxième hausse consécutive ce mois-ci pour atteindre les 21% d’opinions favorables (+2 points par rapport à mars). A l’instar du mois dernier, cette hausse se retrouve avant tout au sein de son propre camp (51% d’opinions favorables auprès des sympathisants PS, EE-LV, +7 points) et dans une moindre mesure auprès des Centristes (21% d’opinions favorables, +2 points). En revanche, le chef de l’Etat enregistre une baisse de 7 points auprès des sympathisants de l’Extrême gauche (28% d’opinions favorables), de 3 points auprès des sympathisants Les Républicains (3% d’opinions favorables) ainsi qu’une baisse d’un point auprès des sympathisants du Front National (5% d’opinions favorables).
Marqué par la démission express de Bruno Le Roux suite aux révélations sur les emplois de ses filles comme collaboratrices parlementaires, le Premier ministre Bernard Cazeneuve perd ce mois-ci 2 points de popularité pour atteindre les 32% d’opinions favorables. Bien qu’en hausse auprès des sympathisants du PS, EE-LV (61% d’opinions favorables, +2 points), auprès des Centristes (45% d’opinions favorables, +4 points) et, dans une moindre mesure, auprès des sympathisants du Front National (13% d’opinions favorables, +1 point), le chef du gouvernement régresse auprès des autres franges de l’opinion. En effet, Bernard Cazeneuve perd 3 points auprès des sympathisants de l’Extrême gauche (39% d’opinions favorables) et 7 points auprès des sympathisants du parti Les Républicains (27% d’opinions favorables).
Inchangé, le podium des sujets de préoccupation des Français en politique affiche le même classement. Dans le détail, « le chômage / l’emploi » occupe toujours la première place et enregistre même une hausse (33%, +4 points). Derrière, l’« immigration » perd 3 points (13%), tout comme la « protection sociale (retraites, sécurité sociale…) » (12%, -3 points).
Malgré la démission de Bruno Le Roux, le gouvernement parvient à limiter son impact négatif sur l’opinion
Crédité de 18% d’opinions favorables (-1 point), le gouvernement, avec sa gestion expéditive de l’affaire Bruno Le Roux, parvient à limiter sa baisse de popularité ce mois-ci. Dans le détail, l’équipe gouvernementale parvient même à améliorer sa popularité auprès de certaines franges de l’opinion. Ainsi, le gouvernement gagne respectivement un point de popularité auprès des sympathisants PS, EE-LV (47% d’opinions favorables) et des Centristes (19% d’opinions favorables). En revanche, l’équipe gouvernementale perd respectivement 3 points auprès des sympathisants de l’Extrême gauche (26% d’opinions favorables) et du parti Les Républicains (7% d’opinions favorables) ainsi qu’un point auprès des sympathisants du Front National (4% d’opinions favorables).
Ce mois-ci, le gouvernement reste sur une tendance positive. Tout d’abord, un peu plus d’un tiers des Français estime que le gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (34%, +1 point). En retrait, moins d’un Français sur trois estime que le gouvernement « a de bonne intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (30%, stable) et qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (28%, -1 point). Enfin, moins d’un quart des Français estime qu’il « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (21%, stable), qu’il « est composé de personnes compétentes » (20%, stable) et que « la société qu’[il] prône est globalement celle dans laquelle [ils] souhaitent vivre »(19%, +2 points).
Le parti Les Républicains n’arrive pas enrayer ses mauvaises résultats, et voit ses scores une nouvelle fois diminuer sur la quasi-totalité des items politiques et sociétaux. Ainsi, plus d’un tiers des Français estiment que le parti Les Républicains « est prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (43%, +5 points) et qu’il « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (33%, +5 points). En revanche, moins d’un Français sur 3 estime que le parti « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (28%, -1 point), qu’il « est composé de personnes compétentes » (26%, -1 point) et qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (24%, -1 point).
Les résultats détaillés du Baromètre ici