Les 22 et 29 janvier prochains auront lieux les 1er et 2nd tours des élections qui désigneront le candidat de la gauche aux présidentielles, baptisées primaire de la « Belle Alliance Populaire ». A cette occasion, nous nous sommes intéressés aux différents candidats en lice et tout particulièrement à leur notoriété ainsi qu’à leur proximité avec le bilan du quinquennat de François Hollande.
Des candidats à la notoriété disparate
Si Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, François de Rugy, Sylvia Pinel et Jean-Luc Bennahmias partageront, le temps de la primaire de la gauche, l’étiquette de candidat, tous n’ont pas en revanche le même statut.
Parmi les candidats à la primaire de la gauche, l’ancien Premier ministre Manuel Valls est celui qui ressort en tête en matière de notoriété (75%), devant l’ancien ministre du redressement productif Arnaud Montebourg (69%), ainsi que Benoît Hamon (62%) et Vincent Peillon (54%). En retrait, Sylvia Pinel (27%), Jean-Luc Bennahmias (19%) et François de Rugy (17%) ferment la marche. Dans le détail, auprès des sympathisants de la gauche, la tendance se confirme : Manuel Valls (81%), Arnaud Montebourg (76%), Benoît Hamon (71%) et Vincent Peillon (61%) demeurent les plus connus.
Le souhait d’un candidat en rupture avec la politique de François Hollande
Si la quasi-totalité des candidats à la primaire de la gauche a occupé un poste ministériel sous le mandat de François Hollande, Manuel Valls est, aux yeux des Français, le candidat le plus lié au bilan du quinquennat de François Hollande (66%), très loin devant tous les autres candidats : Arnaud Montebourg (3%), Vincent Peillon (2%) ou encore Benoît Hamon (2%).
L’ancien Premier ministre pourrait se voir affaibli par cette proximité, qui se révèle être une réelle menace puisque 6 Français sur 10 préféreraient qu’un candidat en rupture avec la politique de François Hollande remporte ces primaires (60%, pour seulement 10% souhaitant un candidat s’inscrivant dans la continuité de la politique de François Hollande). Dans le détail, 49% des sympathisants de gauche souhaitent la victoire d’un candidat en rupture avec la politique de François Hollande (41% des sympathisants PS, EE-LV et 69% des sympathisants d’Extrême gauche).
A ce titre, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon tirent leur épingle du jeu. En effet, les deux « frondeurs du PS » qui ont démissionné de leurs postes de ministres après avoir pris position contre la ligne économique du gouvernement se retrouvent en position de force face à cette volonté de rupture des Français.
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