L’exécutif poursuit sa timide reprise, après avoir essuyé un record d’impopularité en juin dernier
Après l’attentat de Nice sur la promenade des Anglais le soir de la Fête Nationale, et celui de Saint-Etienne-du-Rouvray qui a eu lieu le 26 juillet, l’exécutif, qui fait face à un contexte politique et social extrêmement tendu, parvient à améliorer légèrement sa popularité en août.
La cote de popularité de François Hollande, bien qu’encore très faible, remonte auprès des Français. Crédité de 15% d’opinions favorables (+3 points par rapport au mois de juillet) le Président confirme en ce mois d’août les résultats légèrement favorables du mois dernier. Ainsi, il semble renouer avec son électorat : en effet, auprès des sympathisants PS, EE-LV François Hollande gagne 9 points (43% d’opinions favorables). Même constat à droite, où il progresse de 4 points auprès des sympathisants Front National (7% d’opinions favorables) et de 2 points auprès des sympathisants Les Républicains (6% d’opinions favorables). En revanche, François Hollande ne parvient pas à s’attirer la sympathie de l’extrême gauche (12% d’opinions favorables, -1 point) ou du centre (14% d’opinions favorables, -5 points).
Malgré un niveau qui demeure très bas, la popularité du Premier ministre Manuel Valls progresse en août. Avec 17% d’opinions favorables (+2 points par rapport à juillet), Manuel Valls confirme le léger mieux enregistré en juillet dernier. Manuel Valls enregistre les mêmes tendances que François Hollande en fonction des proximités partisanes : au sein de sa majorité, le chef du gouvernement se voit crédité de 44% d’opinions favorables (+6 points). Auprès de l’opposition, la tendance est à la hausse également : Manuel Valls atteint 12% d’opinions favorables auprès des sympathisants Les Républicains (+1 point) et rassemble 4% d’opinions favorables auprès des Frontistes (+1 point). Malgré cela, et à l’instar du Président de la République, le Premier ministre voit sa cote de popularité baisser de 3 points auprès des sympathisants de l’extrême gauche (9% d’opinions favorables) et de 10 points auprès des centristes (22% d’opinions favorables).
Les Français affichent de nouvelles préoccupations. L’« insécurité » enregistre la plus forte hausse (29%, +19 points par rapport au mois dernier) et se hisse en première position des sujets de préoccupation de la population, juste devant « le chômage, l’emploi » (28%, -4 points). En retrait, l’« immigration » complète le podium des sujets de préoccupation des Français en politique (12%, -4 points).
Dans la lignée du couple exécutif, le gouvernement voit son image s’améliorer auprès des Français
Avec 14% d’opinions favorables, le gouvernement français enregistre une hausse de popularité de trois points ce mois-ci. Similaire à la tendance enregistrée auprès de l’exécutif, le gouvernement convainc les mêmes franges de l’opinion. Au sein de sa majorité, l’équipe gouvernementale se voit créditée de 44% d’opinions favorables (+12 points). Et lorsqu’on se concentre sur l’opposition, le gouvernement progresse également : il gagne 2 points auprès des sympathisants Les Républicains (6% d’opinions favorables) et 3 points auprès des Frontistes (4% d’opinions favorables). En revanche, et comme le couple exécutif, il ne convainc pas à l’extrême gauche, où il est crédité de seulement 9% d’opinions favorables (-1 point). Enfin, c’est au centre que la baisse est la plus conséquente (-4 points) avec 17% d’opinions favorables enregistrées ce mois-ci.
Le gouvernement enregistre une hausse quasi-générale ce mois-ci sur les items politiques et sociétaux. Stable, près d’un tiers des Français estime que le « gouvernement est prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (30% - stable). En retrait et ce malgré une hausse, 28% des Français déclarent que le gouvernement « a de bonne intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (+1 point). Moins d’un quart des Français estime que le gouvernement « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (25%, +2 points), qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (24%, +2 points) et qu’il « est composé de personnes compétentes » (20%, +3 points).
A contrario, le parti Les Républicains engrange un bilan plus mitigé sur ces mêmes items politiques et sociétaux. En tête, plus d’un tiers des Français estime que le parti Les Républicains « est prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (35%, stable). En progression, près d’un tiers des Français estime que la formation de droite « a de bonnes intentions, même s’[ils] ne [sont] pas toujours d’accord avec ses positions » (32%, +1 point) et « va de l’avant, et propose des mesures modernes » (27%, +2 points). En baisse, un peu plus d’un quart des Français estime que le parti Les Républicains « est composé de personnes compétentes » (28%, -1 point), qu’il « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (26%, -1 point) et qu’il « s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (26%, -1 point).