François Hollande au plus bas dans l’opinion,depuis Novembre 2014
La popularité du couple exécutif ne connaît pas de rebond en ce début d’année, pourtant marqué par une actualité politique importante, entre les mobilisations contre la loi travail et les attentats de Bruxelles. Si Manuel Valls se stabilise, François Hollande continue son inexorable descente dans l’opinion.
Le Président de la République retombe ce mois-ci à un niveau de popularité proche de celui de novembre 2014 (il comptait alors 12% d’opinions favorables), et enregistre en avril 13% d’opinions favorables (-2 points par rapport au mois dernier). C’est le plus bas niveau de popularité du chef de l’Etat sur les 18 derniers mois. Dans le détail, cette baisse de popularité provient d’abord des sympathisants de droite, le Président étant crédité de 5% d’opinions favorables chez les proches des Républicains (-1 point) et de 2% chez les Frontistes (-4 points). A noter que ce sont les Centristes, qui, ce mois-ci, désavouent le plus fortement François Hollande, avec une baisse de 9 points (11% d’opinions favorables). Pour autant, le Président reprend des couleurs auprès des sympathisants de gauche : il regagne un point de popularité auprès des sympathisants PS, EE-LV (42%) et cinq points auprès des sympathisants du Front de Gauche (18%).
Manuel Valls parvient tout juste à enrayer le déficit de confiance que lui témoignaient les Français depuis janvier. Crédité de 20% d’opinions favorables, le Premier ministre se stabilise après avoir enregistré 3 mois de baisses consécutives. Comme le Président, le Premier ministre connaît un léger regain de popularité au sein de sa majorité : il regagne 5 points auprès des sympathisants PS, EE-LV (52% d’opinions favorables), et 8 points auprès des sympathisants Front de Gauche (15% d’opinions favorables). A droite, la popularité de Manuel Valls reste stable auprès des sympathisants du parti Les Républicains (13%), mais chute auprès des Frontistes (6%, -8 points). Enfin, comme le Président, c’est au Centre qu’il connaît la baisse la plus forte (20% d’opinions favorables, -9 points).
Au plus bas depuis ce début d’année, l’exécutif n’arrive pas à inverser la tendance et cette chute de confiance se prolonge. Entre rétropédalage sur la déchéance de nationalité, et manifestation contre la loi El Khomri, le couple exécutif ne parvient pas à enrayer cette mauvaise dynamique et à reconquérir les Français.
Concernant les sujets de préoccupation en politique, le top reste inchangé ce mois-ci : le chômage, l’immigration et l’insécurité occupent toujours le podium. Dans le détail, le chômage/l’emploi restent en tête des préoccupations des Français, (36%, stable). L’immigration, quant à elle, perd un point (14%). Enfin, les problématiques sécuritaires complètent ce podium des sujets de préoccupation des Français en politique (13%, +2 points).
Concernant les sujets de préoccupation en politique, le top reste inchangé ce mois-ci : le chômage, l’immigration et l’insécurité occupent toujours le podium. Dans le détail, le chômage/l’emploi restent en tête des préoccupations des Français, (36%, stable). L’immigration, quant à elle, perd un point (14%). Enfin, les problématiques sécuritaires complètent ce podium des sujets de préoccupation des Français en politique (13%, +2 points).
Dans le même mouvement que l’exécutif, le gouvernement continue sa chute de popularité
Le gouvernement connaît ce mois-ci un nouveau revers et n’est crédité que de 12% d’opinions favorables (-2 points par rapport au mois dernier). Encore une fois, c’est par la gauche que l’équipe ministérielle parvient à limiter la casse : 42% d’opinions favorables (+2 points) auprès des sympathisants PS, EE-LV, et une très légère baisse (-1 point) auprès des proches du Front de Gauche (8%). Du côté de l’opposition, le gouvernement reste stable chez les proches du parti Les Républicains (5% d’opinions favorables), et chute chez les sympathisants du Front National (1% d’opinions favorables, -6 points). Enfin, on note une baisse de 12 points auprès des Centristes (7% d’opinions favorables).
Ce tout jeune gouvernement n’arrive pas encore à convaincre, et les récents événements politiques ne semblent pas plaider en sa faveur. Ce mois-ci, moins d’un tiers des Français (27%) estiment que le gouvernement a «de bonnes intentions » (-1 point), qu’il «est prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (26%, -5 points). Aussi, moins d’un quart des Français estime qu’il s’adresse à toute la population, et pas seulement à ses électeurs » (24%, -3 points). Enfin, moins d’un Français sur cinq déclare que le gouvernement « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (19%, -2 points), qu’il est « composé de personnes compétentes » (17%, -2 points) et qu’il « va de l’avant et propose des mesures modernes » (15%, stable).
Chez Les Républicains, la tendance est également à la baisse sur les items politiques et sociétaux, même si elle s’avère moins marquée que celle du gouvernement. En effet, moins d’un tiers des Français estiment que le parti Les Républicains est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (32%, -4 points), qu’il a de « de bonnes intentions » (31%, -2 points) et qu’il est « composé de personnes compétentes » (27%, -1 point). Enfin, environ un quart de la population estime « que la société que prône le parti est globalement celle dans laquelle ils souhaitent vivres (24%, stable) et « qu’il s’adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (24%,-1 point).
Les Français opposés à une quelconque candidature de François Hollande, aux Primaires de la gauche ou aux présidentielles
Si près d’un Français sur deux se dit favorable à l’organisation d’une primaire ouverte à l’ensemble des partis de gauche afin de présenter un candidat unique en vue de la présidentielle de 2017 (48% - dont 19% étant « tout à fait favorables »), ils ne plébiscitent pas la participation du chef de l’Etat.
En effet, seul un quart de la population estime que, dans l’hypothèse d’une Primaire ouverte à l’ensemble des partis de gauche, François Hollande devrait se présenter face à d’autres candidats (25% contre 61% estimant le contraire). Dans le détail, 38% des sympathisants de son propre camp et 26% des proches du Front de gauche estiment qu’il devrait se présenter à une éventuelle Primaire ouverte à l’ensemble des partis de gauche.
Et lorsque nous évoquons les élections présidentielle, seuls 14% des Français se disent favorables à ce que François Hollande, Président sortant, soit candidat en 2017 (dont seuls 5% étant « tout à fait favorables »). Dans le détail, les plus jeunes s’avèrent les plus favorables à sa candidature (20% des 18-34 ans, comparé à 13% des 35-54 ans et à 12% des 55 ans et plus). C’est à gauche, et plus particulièrement au sein de son propre camp que l’on trouve le plus d’engouement sur sa potentielle participation : un tiers des sympathisants PS, EE-LV (33%) et 19% des sympathisants du Front de Gauche souhaitent aujourd’hui une candidature du chef de l’Etat. A droite, la tendance est toute autre, avec seuls 8% des proches du parti Les Républicains et 9% des proches du Front National « favorables » à une candidature de Hollande aux présidentielles.
Une Primaire élargie à gauche verrait le sacre de Mélenchon, Macron ou Valls
Interrogés sur le périmètre des futures primaires de la gauche, les Français se sont déclarés favorables à une Primaire rassemblant les forces historiques de la gauche. Plus d’un tiers des Français souhaitent ainsi voir le Parti Socialiste (42%) et le Front de Gauche (34%), ainsi que le parti Europe-Ecologie / Les Verts (EE-LV - 33%) représentés lors de ces primaires. En retrait, le Parti Communiste (26%), Lutte Ouvrière (23%) et le NPA (23%) complètent la liste des partis que les Français souhaiteraient voir participer à cette élection.
Dans l’éventualité où François Hollande serait candidat (et où Manuel Valls et Emmanuel Macron ne se présentaient pas aux primaires), 9% des Français porteraient leur vote sur la personne de Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche). Suivraient Arnaud Montebourg (5%), Martine Aubry (5%) et François Hollande (4%).
Chez les sympathisants PS, EE-LV, 14% voteraient pour François Hollande, 12% pour Martine Aubry et 8% pour respectivement Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg et Ségolène Royale. Chez les sympathisants du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) est donné gagnant avec 33% des voix, suivi d’Olivier Besancenot (NPA), avec 14% des voix.
Lorsque l’on soumet aux Français un scénario où François Hollande serait absent de la primaire, et où ses proches Manuel Valls et Emmanuel Macron se présentaient, les Français choisiraient alors Emmanuel Macron (sans étiquettes) pour représenter la gauche aux présidentielles (9%), juste devant Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche - 8%) et Manuel Valls (PS - 7%).
En zoomant sur les sympathisants PS, EE-LV, la tendance diffère légèrement : ces derniers voteraient d’abord pour Manuel Valls (13%) puis pour Emmanuel Macron (10%). A l’inverse, chez les proches du Front de Gauche, 35% voteraient pour Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et 14% pour Olivier Besancenot (NPA).