La popularité du couple exécutif connaît une légère remontée en novembre
Après avoir subi une légère baisse de popularité le mois dernier, le Président et le Premier ministre voient leurs cotes de popularité respectives remonter en novembre, suite à la dernière publication des chiffres du chômage et l’annonce de la 1ère baisse du nombre de chômeurs en France depuis huit ans.
Le Président François Hollande obtient en novembre 19% d’opinions favorables (+2 points par rapport au mois d’octobre). Cette légère augmentation dans l’opinion publique n’est pas due à un plus grand soutien des partisans PS, EE-LV, qui sont moins nombreux ce mois-ci à approuver l’action du Président (54% d’opinions favorables, -2 points). Malgré cela, le chef de l’Etat connaît un regain de confiance dans l’ensemble des franges de l’opinion : à l’extrême gauche (22% d’opinions favorables, +5 points), au centre (15%, +2 points), à droite (7%, +4 points) et à l’extrême droite (7%, +4 points).
En hausse également, le Premier ministre Manuel Valls, qui comptait 24% d’opinions favorables le mois dernier, voit sa popularité reprendre en novembre : plus d’un Français sur quatre jugent favorablement son action de Premier ministre (26%, +2 points). Cette hausse s’explique, comme c’est le cas pour François Hollande, par une plus grande confiance de l’ensemble de la population, partisans PS, EE-LV exceptés (63% d’opinions favorables, -3 points). Le premier Ministre gagne ainsi des points de popularité à l’extrême gauche (26% d’opinions favorables, +13 points), au centre (30%, +1 point), et à l’extrême droite (9%, +4 points). Les proches du parti d’opposition Les Républicains lui témoignent la même confiance qu’en octobre (16% d’opinions favorables, ne change pas).
Le trio des sujets de préoccupations en politique reste inchangé en novembre, avec toujours un peu moins d’un tiers des Français qui désignent ce mois-ci le chômage et l’emploi comme principal sujet d’inquiétude (32%, +1 point). L’immigration demeure à la seconde place, préoccupant encore un peu moins l’opinion publique (15%, -2 points). Enfin, la protection sociale vient compléter le podium (12%, +3 points).
Le gouvernement, plus populaire dans l’opinion, joue des coudes avec Les Républicains sur les mesures de leurs performances politiques
L’action du gouvernement est jugée légèrement meilleure en novembre, 18% des Français portant une opinion favorable à la politique mise en place par l’équipe ministérielle (+1 point par rapport à octobre). Toujours soutenu dans son propre camp malgré une confiance moindre ce mois-ci (51% d’opinions favorables chez les sympathisants PS, EE-LV, -5 points), le gouvernement parvient à convaincre davantage à l’extrême gauche (20% d’opinions favorables, +6 points) et au centre (13%, +1 point). Enfin, son action demeure mal jugée par les partisans de droite (7% d’opinions favorables, +2 points) et d’extrême droite (7%, +3 points).
Néanmoins, les scores du gouvernement sur les items politiques et sociétaux ne reflètent pas cette légère hausse de popularité. Même si les Français sont légèrement plus nombreux à estimer que « le gouvernement a de bonnes intentions » (30%, +1 point), et qu’il « va de l’avant et propose des mesures modernes » (19%, +1 point), ce n’est pas le cas pour les autres critères d’évaluation, sur lesquels il stagne, voire recule. Au total, moins d’un tiers de la population considère que le gouvernement est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (30%, ne change pas), et qu’il « s’adresse à toute la population, et pas seulement à ses électeurs » (26%, -1 point). L’équipe ministérielle régresse également sur la clarté de sa ligne (22%, -2 points), comme sur le fait qu’elle soit « composé[e] de personnes compétentes » (20%, -1 point).
Du côté de l’opposition, Les Républicains ont également tendance à moins performer ce mois-ci, même si le parti conserve des scores très légèrement supérieurs à ceux du gouvernement sur ces critères d’évaluation en novembre. Alors qu’il enregistre une hausse sur le fait d’être considéré comme une formation politique « composé[e] de personnes compétentes » (30%, +2 points), il régresse ou stagne sur les autres critères. En effet, les Français sont moins nombreux à considérer que le parti d’opposition est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (34%, -2 points), ou qu’il « a de bonnes intentions » (29%, -4 points). Enfin, seul un quart de la population crédite Les Républicains d’une ligne politique claire (25%, -1 point), estime qu’ils « s’adresse[nt] à toute la population » (25%, -1 point), ou encore que le parti de droite « va de l’avant et propose des mesures modernes » (25%, ne change pas).
De manière générale, plus d’un Français sur cinq déclare avoir confiance en les responsables politiques et la qualité de la démocratie ce mois-ci (21%, +2 points). Cette hausse se traduit dans la perception des partis politiques français, qui apparaissent plus unis en novembre, même si une large majorité des Français voit toujours le Parti Socialiste (59%, -1 point) et Les Républicains comme divisés (57%, -3 points). Les extrêmes apparaissent moins fragmentées aux yeux de la population, dont moins de la moitié considère le Front de Gauche divisé (45%, -2 points), un chiffre qui descend à 33% pour le Front National (-3 points).
A un an des primaires de la droite et du centre, Alain Juppé apparaît comme favori de ces élections
Les 20 et 27 novembre 2016 se dérouleront le premier et le second tour de l’élection primaire de la droite et du centre. Cette élection, qui a pour but de désigner le candidat de la droite et du centre aux élections présidentielles de 2017, sera ouverte, moyennant une participation de 2 euros, « à tous les Français qui souhaitent l'alternance et qui partagent [les] valeurs [du parti Les Républicains] ».
Plus de la moitié des Français voit déjà l’actuel Président de la formation Les Républicains, Nicolas Sarkozy, se présenter à ces primaires (53%), alors même qu’il n’est pas candidat déclaré. Ils sont quasiment aussi nombreux à voir concourir Alain Juppé (51%), qui apparaît comme son opposant principal et qui est, lui, officiellement candidat depuis maintenant plus d’un an. Les Français envisagent également François Fillon (43%), Bruno Le Maire (26%), Xavier Bertrand (22%), Nadine Morano (20%), et Nathalie Kosciusko-Morizet (19%) dans cette course pré-présidentielle. A noter qu’un Français sur dix ou moins estime qu’Hervé Mariton (10%) et Jean-Frédéric Poisson (2%) brigueront ces primaires, alors même qu’ils se sont déjà déclarés officiellement candidats en septembre dernier.
Lorsqu’on interroge les Français sur le candidat ayant le plus de chances de remporter les primaires, c’est Alain Juppé qui arrive en tête (30%), devant Nicolas Sarkozy (24%). Les deux hommes devancent de très loin François Fillon (4%) et Bruno Le Maire (2%). Néanmoins, lorsqu’on analyse les résultats en fonction de la proximité partisane, les proches du parti Les Républicains sont beaucoup plus nombreux à miser sur une victoire de Nicolas Sarkozy (54%) que d’Alain Juppé (27%). Cette dynamique s’inverse chez les centristes, qui sont 61% à estimer qu’Alain Juppé est celui qui a le plus de chances de remporter ces primaires, comparé à 15% pour Nicolas Sarkozy.
Enfin, outre le fait d’être considéré comme favori, Alain Juppé est également celui que les Français souhaitent le plus voir gagner ces primaires et candidater aux présidentielles de 2017. En effet, près d’un quart de la population mentionne l’actuel maire de Bordeaux comme étant celui qu’ils souhaitent le plus voir remporter les primaires (24%), suivi de Nicolas Sarkozy (15%), François Fillon (6%) et Bruno Le Maire (5%).
Un duel Juppé-Sarkozy se profile-t-il pour autant à l’horizon ? C’est du moins ce que pensent plus de 6 Français sur 10 (65%), qui estiment « probable » que le second tour de ces primaires de la droite et du centre se joue entre ces deux rivaux.