Le Premier ministre voit sa cote de popularité s’éroder, tandis que François Hollande plafonne à 16% d’opinions favorables
Si en juillet, peu de véritables « tempêtes » politiques ont eu lieu à l’échelle nationale, la popularité de François Hollande est en légère hausse, au détriment il semble de celle de Manuel Valls, qui ne semble plus bénéficier de l’assise confortable qu’il avait dans l’opinion au début de sa prise de fonction.
La volonté de François Hollande de se re-présidentialiser, avec entre autre ses prises de position à l’international, et ses déclarations à l’occasion du centenaire de la guerre de 1914 sur la nécessité de mettre en place une paix mondiale durable, semble avoir payé auprès des Français : + 2 points d’opinions favorables et -1 point d’opinions défavorables pour le chef de l’Etat, qui totalise un score d’opinions positives malgré tout bas en août : 16%.
Le Premier ministre, qui déclarait il y a peu que la rentrée allait « être difficile en matière de conjoncture économique », semble payer le prix du pessimisme de son discours. Il perd 3 points d’opinions favorables ce mois-ci, pour afficher désormais un score de 28%. A l’inverse, 58% des Français déclarent avoir une opinion défavorable de Manuel Valls (un score qui reste le même qu’en juillet), composé de 80% des électeurs Front National, 70% des sympathisants d’extrême gauche, 71% des proches UMP et 58% des centristes.
Le gouvernement prend des mesures et améliore quelque peu son image
Alors que les parlementaires viennent de terminer leur session extraordinaire et adoptaient en juillet une série de projets de loi, le jugement porté sur l’action des ministres s’améliore légèrement ce mois-ci, et passe de 15% à 16% d’opinions favorables.
La loi de finances rectificative, qui fait partie des mesures adoptées en juillet et se veut la traduction législative du Pacte de Responsabilité porté par le couple exécutif, veut répondre aux préoccupations des Français, en termes d’emploi notamment. En effet, ces derniers pointent toujours le chômage (40%) comme préoccupation première, mais aussi l’immigration (13%, + 2 points par rapport à juillet) et la protection sociale (10%, - 1 point).
De fait, l’adoption de ces projets et propositions de lois semble avoir eu un effet positif sur la perception du gouvernement par les Français : ils sont ainsi plus nombreux à considérer qu’il « protège les intérêts des personnes comme [eux] » 14%, + 1 point), qu’il « prône une société dans laquelle [ils] souhaite[nt] vivre » (18%, + 2 points), et qu’il « a une ligne claire, dont il ne bouge pas » (24%, + 2 points).
Les Français hésitants sur les déclarations de François Hollande sur le conflit israélo-palestinien
Alors que le conflit semble toucher à sa fin, avec le retrait annoncé des troupes israéliennes de la bande de Gaza, les rares prises de paroles du Président de la République face aux attaques perpétrées à Gaza par Israël n’ont pas su convaincre les Français.
En effet, alors que François Hollande a d’abord légitimé les attaques d’Israël mi-juillet, avant de dénoncer un « massacre » perpétré à Gaza début août, les Français sont partagés quant à la position de la France dans ce conflit : 32% pensent qu’elle n’est ni d’un côté ni de l’autre, 38% disent ne pas savoir, tandis que 21% de la population placent la France du côté d’Israël, et seulement 8% du côté des Palestiniens.
Quant à l’influence diplomatique de la France dans la résolution du conflit, elle est perçue comme nulle par 60% des Français, à rapporter à seulement 17% qui jugent que le pays a une influence diplomatique dans cette guerre.