Chaque semaine depuis fin février, YouGov partage gratuitement des insights issus de son tracker international dédié au COVID-19. Les questions sont posées à plus de 30 000 personnes dans 27 pays. Retrouvez toutes les data ici.
Evolution de la situation au niveau national : un pessimisme en hausse
Dans de nombreux pays, l’heure est à l’inquiétude. On observe de fortes évolutions concernant la perception de la situation sanitaire sur le plan national.
La crainte des Français est grandissante cette semaine : 29% d'entre eux estiment que la situation nationale se détériore (+16 points par rapport à la vague précédente).
En Espagne, ce chiffre a grimpé de 10% à 32% (+22 points).
En Australie, de 18% à 39% (+21 points).
Aux Emirats arabes unis, de 9% à 24% (+15 points).
En Norvège, de 27% à 39% (+12 points).
Au Danemark, de 12% à 22% (+10 points).
En Allemagne, de 29% à 38% (+9 points).
Aux États-Unis, où la proportion de personnes ayant ce sentiment était déjà élevé les semaines précédentes, on constate une hausse de 17 points, à 64%.
A l’inverse, l'Arabie Saoudite (-20 points, à 22%) et la Pologne (-12 points, à 41%) sont les seuls pays où l'on observe un recul important depuis les résultats précédents.
Evolution de la situation au niveau mondial
On constate également un certain pessimisme quant à la situation mondiale autour du COVID-19. La perception d’une situation nationale qui se détériore tend à aller de pair avec un sentiment de dégradation sur le plan mondial.
En revanche, certaines populations trouvent que la situation mondiale se dégrade, sans pour autant faire ce même constat sur le plan national. C’est notamment le cas de la Finlande, où le pourcentage de personnes qui pensent que la pandémie s'aggrave au niveau international est passé de 36% à 56%, alors que le nombre de personnes qui considèrent que la situation épidémique empire au sein du pays reste faible (7%).
Au Royaume-Uni, ce chiffre est passé de 31% à 45%, et le Vietnam et Taïwan affirment tous deux une augmentation de neuf points à 54 % et 52 % respectivement. Dans ces deux derniers cas, la prévalence de ces opinions est en augmentation depuis un mois maintenant.
Seul l’un des pays couvert par cette étude, l’Arabie Saoudite, présente une baisse du nombre de personnes qui pensent que la situation se détériore sur le plan mondial – une diminution certainement liée au fait que le sentiment national s'améliore.
Gestion de la crise par le gouvernement
Le niveau d’approbation du gouvernement américain a atteint son plus bas niveau. Seuls 38% des Américains pensent que l'administration Trump a bien géré la crise, contre 56% qui affirment l’inverse - soit un score net de -18, en baisse par rapport au score de -11 la semaine précédente.
De l'autre côté de la frontière, le gouvernement mexicain est au contraire de plus en plus soutenu par la population. Plus d’un Mexicain sur trois (35%) pense que la crise a été bien gérée, contre 60% qui émettent l’avis inverse. Le score net de -25 est en hausse depuis la semaine précédente (+7 points), mais reste le plus faible au sein des pays étudiés.
Après quelques semaines d’amélioration, l’action du gouvernement est de nouveau fortement critiquée par les Français. Un peu moins de 4 personnes sur 10 (38%) affirment que le gouvernement Macron a bien géré l'épidémie, contre 56% qui disent qu'il l'a mal gérée. Le score net de -18 est donc en baisse par rapport aux deux semaines précédentes.
Méthodologie :
Etude Omnibus réalisée auprès de plus de 30 000 personnes dans 27 pays. Toutes les enquêtes ont été menées en ligne. Les échantillons sont représentatifs de la population nationale selon la méthode des quotas. En Chine, Thaïlande, Inde et Indonésie, les échantillons sont représentatifs de la population en ligne.