Chaque semaine depuis fin février, YouGov partage gratuitement des insights issus de son tracker international dédié au COVID-19. Les questions sont posées à plus de 30 000 personnes dans 27 pays. Retrouvez toutes les data ici.
Soutien des mesures
Le soutien envers les mesures gouvernementales afin de lutter contre la propagation du COVID-19 a plus fortement chuté en Europe et en Amérique qu'en Asie et en Australie.
Cette différence est particulièrement visible lorsqu'il s'agit de fermer des écoles. En moyenne, le soutien à la fermeture temporaire des écoles a chuté de 48 points depuis le pic atteint dans les pays européens et américains, contre une baisse de 20 points en Asie et en Australie.
L'annulation des rendez-vous médicaux et opérations de routine dans les hôpitaux est également devenue rapidement moins populaire à l'Ouest (chute de 47 points en moyenne depuis le pic de soutien) qu'à l'Est (chute de 25 points en moyenne).
Dans certains pays, les populations commencent à considérer la crise du coronavirus comme terminée.
Depuis près de 2 mois, notre tracker interroge les populations pour savoir ce qu’elles pensent de l’évolution de la situation sanitaire dans leur propre pays, ainsi que dans le monde.
On observe que les Vietnamiens sont les plus susceptibles de dire que l'épidémie de COVID-19 est complètement terminée au niveau national (16%). 13% sont du même avis en Thaïlande, 12% à Taïwan.
A noter : actuellement en Chine, seule 4% de la population affirme que la crise est finie, alors que ce chiffre atteignait 10% à la mi-juin, avant la nouvelle vague épidémique de Pékin.
Bien que seulement 2% des Malaisiens disent penser que le virus a été éliminé chez eux, ce chiffre, combiné à la proportion de personnes qui pensent que la situation s'améliore, est le plus élevé de tous les pays étudiés, à 96%.
Ils sont suivis par la Thaïlande, à 95% et le Vietnam, à 94%.
A l’inverse, au Mexique, seuls 21% des personnes interrogées pensent que la situation sanitaire s'améliore ou est terminée.
Dans le monde entier, les populations sont beaucoup moins optimistes quant à l'amélioration de la situation au niveau mondial : la proportion de personnes qui pensent que la situation mondiale s’améliore étant inférieure de 14 à 51 points à celle qui pense que la situation nationale s'améliore.
On note cependant qu’au sein de quelques pays, la confiance en l’évolution de la situation nationale est si faible que les chiffres relatifs à l’amélioration de la situation mondiale sont plus élevés. C'est le cas des pays suivants : Arabie Saoudite, États-Unis, Pologne, Indonésie, Mexique, Inde et Philippines.
Gestion de la crise par le gouvernement
Le soutien envers le gouvernement mexicain chute encore cette semaine, passant d'un score net de -21 à -32, avec seulement 31% qui considèrent que la crise est bien gérée, contre 63% qui pensent le contraire.
Les gouvernements polonais (-18), français (-12), américain (-11) et britannique (-10) occupent également le bas du classement. Dans le cas de la France, cela représente une baisse significative depuis la semaine précédente, où le score net avait été positif à +2. Au Royaume-Uni, en revanche, ce nouveau score représente une amélioration par rapport au score de -18 obtenu précédemment.
Le Vietnam (+94), la Malaisie (+93) et Taïwan (+82) sont toujours en tête du classement.
Approbation du gouvernement vs. confiance envers les autorités sanitaires
Les chiffres les plus récents montrent que si 80% des Espagnols ont confiance dans les autorités sanitaires, seuls 50% pensent que le gouvernement gère bien la crise, soit un écart de plus de 30 points le 18 juin.
De même, au Royaume-Uni, 43% trouvent que le gouvernement contrôle bien la situation, contre 85% qui expriment leur confiance aux services sanitaires du pays le 19 juin.
Les gouvernements français et suédois obtiennent également de faibles résultats. Alors que 60% des Français affirment faire confiance au système de santé, seuls 41% approuvent la gestion de crise du gouvernement. De même, si deux tiers des Suédois font confiance aux autorités sanitaires (67%), moins de la moitié d'entre eux estiment que les dirigeants du pays ont été à la hauteur pour gérer la pandémie (46%).
Au Mexique et aux Etats-Unis, les deux pays qui affichent le plus faible niveau de confiance envers les autorités sanitaires, les populations soutiennent faiblement l’action de leur gouvernement. Au Mexique, où l'épidémie s'aggrave, seuls 36% font confiance aux autorités sanitaires, et 31% considèrent que le gouvernement gère bien la crise.
Port du masque
Le Royaume-Uni continue d'être un cas particulier en ce qui concerne le port du masque : moins d'un tiers de la population (31%) déclare en porter dans les lieux publics.
Les Scandinaves sont encore plus réticents à cette idée, avec des chiffres compris entre 3 et 7%.
En France, 78% affirment porter un masque dans les lieux publics.
Inquiétudes des populations
Notre tracker permet d’examiner les craintes des populations vis-à-vis du COVID-19, en combinant la proportion de ceux qui se disent très ou assez inquiets de l'impact de la maladie dans plusieurs domaines.
Que se passe-t-il lorsque l'on examine uniquement les résultats relatifs aux personnes très inquiètes ?
Ici, on observe deux types de pays : ceux où les gens sont particulièrement inquiets pour leurs finances (11 des 26 pays) et ceux où les dommages causés à la société figurent en tête de liste des inquiétudes (13 des 26 pays).
Tous les pays où l’impact sur les finances personnelles est la préoccupation principale se trouvent en Asie, et au Moyen-Orient.
Les préoccupations relatives à la santé personnelle ont tendance à se situer en bas de classement dans la plupart des pays, a l’exception de la Suède et du Danemark.
Méthodologie :
Etude Omnibus réalisée auprès de plus de 30 000 personnes dans 27 pays. Toutes les enquêtes ont été menées en ligne. Les échantillons sont représentatifs de la population nationale selon la méthode des quotas. En Chine, Thaïlande, Inde et Indonésie, les échantillons sont représentatifs de la population en ligne.