La place des femmes en entreprise

Salomé MarcadéMarketing Manager
février 28, 2020, 11:30 AM GMT+0

Le 6 février dernier, le conseil d'administration d'Engie (ex GDF Suez) a décidé de ne pas renouveler le mandat d'Isabelle Kocher à la tête du groupe.

A ce jour, plus aucune femme n'est à la tête d'une entreprise du CAC40 (cotation boursière qui réunit les 40 plus importantes capitalisations boursières françaises cotées à la Bourse de Paris).

Les femmes et les hommes se sentent-ils concernés de la même façon ?

Pour 2 Français sur 3, le fait que ces 40 plus grandes sociétés soient dirigées exclusivement par des hommes révèle un problème d’égalité entre les sexes dans le monde professionnel (65%) – un sentiment d’autant plus partagé par les femmes (73% vs. 57% des hommes). 1 Français sur 3 déclare même que cela lui pose un problème à titre personnel (32%).

Face à ce constat alarmant, 82% des Français considèrent qu’il est nécessaire de repenser la place des femmes en entreprise – un chiffre qui grimpe à 89% chez les femmes (vs. 74% des hommes).

L’instauration de quotas est-elle la solution ?

Si 60% des Français se disent favorables à l’instauration de quotas pour les femmes dans les instances de directions en entreprise, on observe une nouvelle fois de fortes disparités en fonction du genre : 71% des femmes y sont favorables vs. 49% des hommes.

"Seuls les quotas permettront de féminiser davantage les différentes directions des entreprises en France". Alors qu’1 Français sur 2 est d’accord avec cette affirmation, l’écart de perception entre les femmes et les hommes est d’autant plus marquant (62% des femmes vs. 43% des hommes).

Plusieurs firmes se distinguent par le contraste important entre leurs effectifs majoritairement féminins et la faible place des femmes dans leurs comités exécutifs. Face à ce constat, l’Etat doit-il imposer des quotas stricts, et non volontaires, à ces entreprises ? Cette question divise : en effet, 46% des Français sont favorables à cette mesure, tandis que 41% y sont opposés, et 13% ne se prononcent pas.

Méthodologie :

Etude Omnibus réalisée du 18 au 19 février 2020 auprès de 1 006 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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