Se réaliser sur tous les plans : le défi des femmes aujourd’hui

Lucie SchweizerBrandIndex Senior Client Service
mars 10, 2015, 11:20 AM GMT+0

A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, YouGov France s’est associé à TedX Champs Elysées Women dans la conduite d’une étude sur l’épanouissement des femmes. Outre dresser un état des lieux de la perception des inégalités de genre aujourd’hui, cette enquête permet d’appréhender les freins que connaissent les femmes dans leur développement personnel et professionnel, et également de mettre en avant les leviers et acteurs à mobiliser pour permettre aux femmes françaises de se réaliser.

Les femmes rencontrent des difficultés dans leur développement personnel et professionnel

Les Français dans leur ensemble sont conscients des difficultés pour les femmes de s’affirmer tant sur le plan professionnel que personnel. Si elles sont en moyenne moins épanouies que les hommes sur le plan personnel (6,5/10 contre 6,6 pour les hommes), ce constat est surtout visible sur le plan professionnel : elles notent en moyenne leur épanouissement professionnel à 5,5/10, comparé à 6/10 pour les hommes. Mais alors quels sont les facteurs explicatifs d’une telle différence ?

C’est tout d’abord la société et les schémas traditionnels qui semblent empêcher les femmes de se réaliser : les mœurs et les normes sociales représentent pour les femmes le 1er facteur d’influence négative (dans 21% des cas), révélant ainsi un impact des stéréotypes de genre sur leur développement. L’environnement familial représente par ailleurs un facteur d’influence prédominant chez la femme. Bien que cité comme 1er critère d’épanouissement, les femmes le mentionnent également comme une influence négative dans 17% des cas (contre seulement 10% chez les hommes).

Les stéréotypes de genre semblent inconsciemment acceptés, voire cultivés, par les femmes

Malgré d’apparentes difficultés rencontrées par les femmes à tous les niveaux de leur développement, elles semblent intérioriser, voire cultiver certains stéréotypes de genre. Lorsqu’on leur demande si certaines situations s’adapteraient plus à un homme, plus à une femme, ou bien aux deux, les femmes sont plus promptes que les hommes à répondre dans le sens des schémas sociaux traditionnels. En effet, 41% d’entre elles considèrent en effet que le temps partiel s’adapte plus à une femme qu’à un homme (contre 32% chez les hommes) et 37% d’entre elles considèrent que privilégier sa carrière à sa vie familiale est une situation davantage propre aux hommes (contre 30% chez les hommes).

Les résultats nous montrent également que les femmes ont tendance à exprimer des craintes d’échec bien supérieures à celles des hommes. En effet, 43% d’entre elles se sont ainsi déjà restreintes dans leurs choix personnels et/ou professionnels craignant un échec (contre 32% chez les hommes).

Une volonté d’agir et d’incarner le levier premier de leur développement

Malgré des inégalités de genre pouvant ralentir leurs projections, les femmes ont conscience de leurs responsabilités et du rôle qu’elles ont aujourd’hui à jouer. En effet, 66% d’entre elles déclarent être les premières à devoir initier le changement pour que les femmes s’épanouissent davantage à tous les niveaux, loin devant d’autres acteurs plus traditionnels comme les dirigeants des grandes entreprises (53%), et l’Etat et les institutions publiques (50%), pour s’épanouir davantage dans leur vie personnelle et professionnelle.

Elles semblent également avoir conscience de la difficulté supplémentaire que peut représenter le fait d’être une femme dans la réalisation de leurs projets personnels ou professionnels, et placent conséquemment l’ambition comme l’un des critères de réussite numéro un à tous niveaux. Elles le citent ainsi comme 4ème critère de réussite dans la conduite d’un projet personnel (associatif, humanitaire, local… etc), et comme 2ème critère de réussite professionnelle (47%).

Enfin, l’étude révèle aussi leur volonté de démocratiser la parole des femmes en médiatisant davantage les personnalités féminines qui réussissent (un levier noté en moyenne à 7,51 sur 10 par les femmes comme permettant d’améliorer leur niveau d’épanouissement, contre 6,95 pour les hommes). Une évolution vers plus de valorisation de la réalisation de la femme pour participer ainsi plus fortement à son émancipation.

Retrouvez une vidéo explicative de cette étude par ici