Le 22 juin 2018 aura lieu la journée nationale du don d’organe. Une très large majorité des Français (80%) y est favorable. Toutefois, il reste encore 13% d’indécis et 7% non favorables.
Les Français sont-ils donneurs potentiels ?
L'un des moyens pour faire part de son consentement est de faire une demande de carte de donneur. 72% des Français affirment vouloir donner leurs organes,17% d’entre eux ont même une carte de donneur. Les 55% restants n’ont pas de carte, ils expriment toutefois leur souhait de donner leur organes, chose possible via d’autres canaux (consentement oral ou écrit remis à un proche). En effet, plus d’1 Français sur 2 a déjà évoqué le sujet avec ses proches (53%).
Le don d’organe : un sujet qui divise
En France, 54% de la population déclarent que le don d’organe ne doit pas être obligatoire et qu’il s’agit d’un choix personnel. A l’inverse, 41% pensent que le prélèvement d’organes devrait être obligatoire. Dans le détail, 25% pensent que ce devrait être le cas pour tous les organes et 16% pour les organes vitaux.
Il existe en revanche une différence significative entre les hommes et les femmes.
Le don d’organes devrait-il être obligatoire ?
Les familles peuvent-elles être décisionnaires ?
En 2015, l'assemblée soumet l'idée qu'à partir du premier Janvier 2018 le prélèvement d’organe sur une personne majeure pourra se faire sans l’avis des familles (dans le cas où le potentiel donneur n’a pas fait de démarche officielle pour s’y opposer, c'est à dire si elle n'est pas inscrite sur la liste de refus). Cette réforme divise, en effet, 40% des Français sont en accord avec le prélèvement sans l’accord des familles vs 43% d’opposants. Une nouvelle fois hommes et femmes s’expriment différemment. Les hommes sont 10% de plus que les femmes à exprimer leur accord (hommes 46% - femmes 35%).
A ce jour, et aux yeux de la loi, chaque individu est un "donneur par défaut". S'il on ne souhaite pas donner ses organes, il est possible de s'inscrire sur le registre national des refus. Il est également possible d'exprimer son refus sur un support papier daté et signé confié à ses proches, ou de faire part de son désaccord auprès de deux témoins qui attesteront de la volonté du donneur potentiel. De plus, un proche peut aussi s'opposer au prélèvement si la personne décédée à catégoriquement exprimé son refus.
Aujourd’hui, 4% des Français affirment avoir été bénéficiaire d’une ou plusieurs greffes (10% chez les 25-34 ans), entre obligation et convictions personnelles, le don d’organe est encore un sujet qui divise.
Méthodologie :
Etude Omnibus YouGov réalisée du 4 au 5 juin 2018 sur un échantillon de 1 006 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas
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