Une campagne teintée par les affaires judiciaires

Lea TrichetJunior Research Executive
Antoni MinnitiSenior Research Executive
avril 06, 2017, 12:24 PM GMT+0

Plus d’un Français sur trois estime que François Fillon est victime d’un acharnement médiatique et judiciaire (36%, pour 55% estimant le contraire). Dans le détail, ce constat est surtout partagé par les sympathisants du parti Les Républicains (79%). En effet, moins d’un sympathisant sur deux des autres franges de l’opinion partagent ce constat : 49% des sympathisants du Front National, 40% des centristes, 22% des sympathisants PS, EE-LV et 14% des sympathisants de l’Extrême gauche.

De plus, près de la moitié des Français pense possible qu’un « cabinet noir » qui chercherait à nuire à François Fillon existe à l’Elysée (44%, pour 35% pensant le contraire). Là encore, les sympathisants Les Républicains se démarquent mais sans pour autant être les seuls : en effet, 82% des sympathisants Les Républicains et 61% des Frontistes estiment possible qu’un tel cabinet existe. En retrait, seuls 37% des sympathisants du Centre, 27% des sympathisants de l’Extrême gauche et 24% des sympathisants du PS, EE-LV expriment la même opinion.

D’autre part, les récentes affaires autour de certains candidats à la présidentielle ne laissent pas les Français indifférents. En effet, plus de la moitié d’entre eux déclare qu’elles auront un impact sur leur vote lors du premier tour des élections présidentielles (55%). Dans le détail, même si c’est à l’Extrême gauche que les récentes affaires politico-judiciaires auront le plus d’impact au moment du vote (73%), les deux tiers des sympathisants PS, EE-LV (66%) et des sympathisants du Centre (66%) affirment la même chose. En retrait mais en proportions non-négligeables, près d’un sympathisant sur deux du parti Les Républicains (45%) et du Front National (43%) expriment la même opinion.

Plus de 8 Français sur 10 sont préoccupés par la transparence de la vie politique (81%).

Ainsi, la question de la transparence de la vie politique n’a jamais été aussi présente, et plus de 8 Français sur 10 se disent préoccupés par cela. Dans le détail, 18% estiment qu’il s’agit de leur sujet de préoccupation principal et 62% qu’il s’agit d’un sujet de préoccupation parmi d’autres. Globalement, cette préoccupation est palpable au sein de toutes les franges de l’opinion sans pour autant afficher la même intensité : en effet, seul le Front National affiche un score inférieur à 80% sur cette question : 93% des Centristes, 90% des sympathisants de l’Extrême gauche, 88% des sympathisants PS, EE-LV, 87% des sympathisants du parti Les Républicains et 77% des Frontistes.

Dans une campagne peu propice aux échanges et débats d’idées, la question du « vote utile » dès le premier tour se pose alors.

Plus d’un Français sur quatre comptent « voter utile » lors du premier tour de l’élection présidentielle, c’est-à-dire pour un candidat différent de celui dont ils se sentent le plus proche (26%). Partagé par les sympathisants du parti Les Républicains (37%), du PS, EE-LV (35%) et dans une moindre mesure par les sympathisants de l’Extrême-gauche (30%) et du Centre (29%), seuls les Frontistes se démarquent par leur unicité. En effet, ils ne sont que 21% à exprimer la même opinion.

Enfin, dans une campagne marquée par le vote utile dès le premier tour, se pose alors la question d’une alliance de la gauche… Pour autant, si un peu plus d’un quart de la population estime impossible une alliance de la gauche (27%), près d’un tiers déclare que Benoît Hamon devrait se retirer au profit de Jean-Luc Mélenchon (29%, pour 16% estimant l’inverse). Dans le détail, 83% des sympathisants de l’Extrême gauche estiment qu’une alliance de la gauche est possible (dont 64% au profit de Jean-Luc Mélenchon et 19% au profit de Benoît Hamon). Dans le même temps, 64% des sympathisants PS, EE-LV estiment également qu’une telle alliance est possible (dont 36% au profit de Benoît Hamon et 28% au profit de Jean-Luc Mélenchon).

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